La méditation

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Pratique orientale millénaire, la méditation connait une expansion extraordinaire depuis quelques années dans les pays occidentaux.   Cette discipline ancestrale captive un nombre grandissant d’adeptes d’horizons divers : vedettes sportives, du cinéma, personnalités du monde des affaires, médical, scientifique etc.

Comment expliquer un tel engouement ?  Les nombreux bienfaits que procure cette pratique n’y sont certainement pas étrangers.  Citons-en quelques-uns : capacité d’apaiser le mental, de réguler les émotions, de réduire le stress, d’apporter calme et sérénité, d’augmenter la concentration. On comprend mieux dès lors, l’attrait et l’intérêt suscités dans différents milieux et sphères d’activités, par cette philosophie de vie.

Le monde scientifique

À la fin des années 1970, Jon Kabat-Zinn, chercheur à l’école de médecine de l’Université du Massachusetts, a conçu une méthode  de réduction et de contrôle du stress basé sur la pleine conscience, le MBSR (mindfulness-based stress reduction). Cette méthode a beaucoup aidé à améliorer la qualité de vie de nombreux malades.

Rappelons que la pleine conscience, appelée également présence attentive, est une forme de méditation où l’esprit se fixe pleinement sur le moment présent, sur ce qu’on est en train de vivre, sans porter de jugement.

Depuis le MBSR  du Dr Jon Kabat-Zinn, de plus en plus de médecins et de scientifiques se sont essayés à la méditation.

En 2012, Simon Grégoire, psychologue et professeur à l’UQAM, a fondé le  Groupe de recherche et d’intervention sur la présence attentive (GRIPA).  Ce groupe affilié à  l’UQAM, comprend des chercheurs de plusieurs universités québécoises, tous intéressés par la notion de pleine conscience, présence attentive.

Richard Davidson, neurologue mondialement connu, a pu prouver, à partir d’expériences avec des experts en méditation, les changements que la méditation peut effectuer dans le cerveau

Le monde universitaire

Aux États-Unis, plusieurs facultés de médecine, telles Stanford, Harvard enseignent des exercices de méditation selon la méthode du Dr Jon Kabat-Zinn.

À l’Université de Montréal,  des ateliers de science, conscience et bien-être sont  animés par le Dr Hugues Cormier, professeur au Département de psychiatrie à l’UdeM.

Programme offert par la Faculté de médecine de l’Université de Montréal

Le monde médical

Beaucoup de professionnels de la santé à travers le monde, des psychologues, des psychiatres utilisent aujourd’hui la méditation pour soulager les patients.  Selon la psychiatre Thanh-Lan Ngô, responsable du programme des maladies affectives à l’hôpital du Sacré-Cœur de Montréal : « Méditer permet de diminuer l’anxiété, et divise par deux le risque de rechute de la dépression »

La méditation pleine conscience peut se révéler bénéfique pour le personnel  médical également.  Ainsi, à Montréal, à la clinique MindSpace, des sessions de réduction du stress axées sur la pleine conscience, sont offertes à des médecins, infirmières et autres membres du personnel hospitalier.

Le milieu des affaires, se laisse séduire aussi par la méditation.  C’est le cas de Google qui y intéresse ses employés, afin de favoriser le bien-être et la créativité au travail.

Mario Cayer, spécialiste du comportement organisationnel et du stress au travail, a mis sur pied un programme de formation-recherche (Complexité, conscience et gestion), à l’Université de Laval.  Chaque année, des gestionnaires suivent sa formation d’une dizaine de jours, étalés sur un an.  Selon lui, ceux qui pratiquent la présence attentive auraient une façon différente de gérer les conflits, de prendre des décisions et feraient preuve d’une plus grande sagesse.

Le milieu scolaire, utilise également la méditation pour aider les enfants à se concentrer sur les apprentissages et leur apprendre à gérer des situations difficiles.

À travers la méditation, on peut dire que l’Orient et l’Occident se sont rencontrés et compris.  En effet,  cette pratique, encore méconnue il y a quelques décennies de cela, fait désormais partie intégrante, et à maints égards, de la vie quotidienne de plusieurs de ses adeptes occidentaux. Ce à quoi nous ne pouvons qu’applaudir, surtout quand on observe les nombreuses retombées positives de la méditation qui, en fait, correspond à un réel besoin de nos sociétés actuelles, hyper stressées.

Soulignons, toutefois, que des recherches sont encore en cours et que bien d’autres bienfaits attribués à la méditation, tels  la perte de poids, restent encore à prouver.

Sources :

http://www.lactualite.com/societe/le-boum-de-la-meditation/

http://dessinemoiunehistoire.net/relaxation-maternelle/

http://medecine.umontreal.ca/communaute/les-etudiants/bureau-des-affaires-etudiantes-vie-facultaire-et-equilibre-de-vie/essence/

http://future.arte.tv/fr/altruisme/meditation-et-altruisme

http://ici.tou.tv/second-regard/S2014E14?autoplay=true

http://www.lemonde.fr/m-actu/article/2014/05/09/j-y-etais-aux-lecons-de-meditation-de-google_4413231_4497186.html

http://www.ledevoir.com/societe/science-et-technologie/426612/la-meditation-pleine-conscience

http://www.lesaffaires.com/strategie-d-entreprise/management/les-gestionnaires-ont-besoin-d-un-nouveau-seuil-de-conscience/522378

http://www.association-mindfulness.org/mbsr.php

Une réponse "

  1. L’on constate que la méditation sur un plan médical et scientifique n’est plus seulement une affaire de croyant divaguant et sans intérêt. Un retour aux sources salutaire, surtout qu’à un moment l’on a confondu méditation et religion, religion et spiritualité.

    Maintenant, on se rend compte que les antidépresseurs, les pilules pour ‘focuser’ ou pour apaiser les nerfs, produisent souvent plus d’effets nocifs sur la santé que ne procurent de bienfaits (il est rare qu’une pilule conduise à la paix intérieure). De plus, c’est économique. Tant mieux. Cela est une formidable nouvelle.

    Un jour viendra peut-être comme jadis avec les Anciens (méditation contemplative, régénératrice, philosophique) où nous communierons tous dans une méditation fraternelle, universelle. C’est sans doute ça le mythe du Paradis. Ou pas. Que sais-je?

    Merci pour ce superbe article d’une qualité journalistique de premier ordre et d’une profondeur qui change de tout ce que l’on peut lire de superfétatoire ici et là. Merci. Merci.

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  3. Gina, j’ai vraiment aimé ton article. Il est vrai que la méditation procure de nombreux bienfaits. Les techniques de méditation varient, mais reposent sur la même base : utiliser sa force mentale pour trouver la paix intérieure.
    La méditation peut vraiment nous aider à éloigner le stress, à mieux se concentrer etc. Dans une période très stressante de ma vie j’ai choisi de faire du yoga. Cela m’a fait beaucoup de bien. J’ai vraiment senti une amélioration dans ma vie : moins de stress, plus de bien-être.

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  4. Tout en te félicitant, je te remercie, Gina, pour la publication de cet article fort intéressant qui nous permet de voir le concept de méditation sous d’autres angles. En effet, au-delà de la religion, tu nous apprends comment des scientifiques et des professionnels utilisent à bon escient la pratique de la méditation, dans leur champ spécifique.

    Pour ce qui est du rapport entre la méditation et la perte du poids, il y a sur la toile beaucoup d’articles qui traitent des techniques de méditation pour maigrir. Il y a même des histoires à succès qui sont partagées dans le but de convaincre sur le fait qu’une bonne dose de méditation peut aider à faire perdre du poids.

    En somme, ce que je retiens de tout cela est la capacité de notre esprit à guider ou à influencer notre corps. Ce qui me fait penser à l’éternel débat philosophique majeur et antagonique : entre l’esprit et le corps (la matière), lequel a le primat?

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