Les véhicules électriques

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Peu connus il y a une dizaine d’années, les véhicules électriques (VÉ) ont depuis gagné en popularité dans le monde.  Bien entendu, la tendance est encore très timide, si l’on considère que le pourcentage des voitures électriques en circulation sur la planète, était seulement de 0,08%, fin 2014 (Bilan de l’Agence internationale de l’énergie).  Au Québec, ce pourcentage représente actuellement 0,13%  environ.

Portrait des VÉ

Les principales caractéristiques des VÉ :

  • Propreté – Considérés comme une solution de transport écologique, les VÉ ont un effet positif sur la qualité de l’air que nous respirons. Ils ne génèrent pas de gaz à effet de serre ni d’autres émissions polluantes.
  • Économie – Le coût d’utilisation est bien inférieur à celui des véhicules à essence. Les économies réalisées en carburant sont assez substantielles (de l’ordre de 1500 $ par an, dépendant du nombre de kilomètres effectués). Les dépenses d’entretien sont réduites  (Pas de vidange…)
  • Agrément de conduite – Le moteur est entièrement silencieux; au point que de petits haut-parleurs ont été intégrés à certains modèles, simulant le bruit d’une voiture pour avertir de leur arrivée.  Ce qui peut considérablement aider certains usagers de la route, tels les malvoyants.

En dépit de ces avantages,  les consommateurs manifestent certaines réticences qu’ils expliquent ainsi :

  • Une performance jugée insuffisante – On reproche aux VÉ de ne pas disposer d’une autonomie propice aux longs trajets et d’avoir seulement la capacité de circuler en ville, sur de courtes distances.
  • Les prix – Un VÉ est plus cher à l’achat qu’un véhicule conventionnel; ce qui s’explique par le coût élevé des batteries et surtout la production restreinte des VÉ qui rend difficile les économies d’échelle.

Signalons que les constructeurs cherchent des alternatives qui permettraient de réduire l’écart de coût entre les véhicules électriques et conventionnels  Ils pensent entre autres offrir la location de batteries.

Les initiatives gouvernementales 

Les gouvernements, en vue de lutter contre le changement climatique,  prennent des initiatives pour favoriser le développement des VÉ.  Citons-en quelques-unes :

La Norvège, dont l’objectif est de réduire de 40% les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030, a adopté une politique résolument en faveur des VÉ :

  • Pas de taxes de vente, de frais d’enregistrement lors de l’achat d’un VÉ (en comparaison aux taxes très élevées sur les voitures à essence et diesel, allant jusqu’à doubler le prix d’achat de ces derniers).
  • Parkings gratuits, exemption de péage sur les ponts et autoroutes, autorisation d’emprunter les couloirs de bus, ce qui permet aux ‘’électromobilistes’’ de gagner beaucoup de temps.
  • Des milliers de points de chargement gratuits installés partout à travers le pays.

Aujourd’hui, la Norvège, avec près de 80 000 VÉ en circulation, est considérée comme le leader du marché mondial du véhicule électrique. 

Au Canada, les véhicules électriques se retrouvent surtout au Québec, en Ontario et en Colombie britannique :

  • En Ontario – Mesures incitatives du gouvernement pour rendre les VÉ plus abordables  (8 500$ à l’achat).
  • En Colombie-Britannique, l’aide du gouvernement est de 5 000$ environ.
  • Le Québec offre une prime de 8 000$ à l’achat d’un V.É.  Actuellement, près de la moitié des véhicules électriques vendues au Canada se trouvent au Québec; environ 8000 VÉ sont recensés dans la province.
    • 600 bornes de recharge y sont installées.
    • Passage gratuit sur les ponts à péage des autoroutes 25 et 30 pour les VÉ; et ils ont accès à quelques voies réservées au transport en commun.

L’objectif du gouvernement du Québec est d’avoir 100,000 véhicules électriques sur les routes d’ici 2020. En vue d’atteindre cet objectif, le gouvernement entend entre autres, imposer aux constructeurs automobiles une loi ‘’zéro émission’’ qui les obligerait à vendre un nombre appréciable de véhicules électriques, sous peine de sanctions financières.

Aux États-Unis, c’est la Californie qui est à l’avant-garde dans le domaine.  Les principaux constructeurs ont l’obligation de vendre des véhicules à zéro émission polluante, pour pouvoir continuer à offrir des véhicules à essence.

D’ici 2025 la Californie veut voir circuler 1,5 million de VÉ sur ses routes et diminuer de 50%, en 2030, sa consommation de carburant fossile.

L’avenir des véhicules électriques

La grande majorité des consommateurs est encore à convaincre, en ce qui concerne l’achat ou l’utilisation d’un VÉ.  Cependant, on peut dire que le processus est marche.  La demande augmente de jour en jour.  On observe un engouement et un intérêt de plus en plus prononcé pour le VÉ.

Tesla Motors a annoncé avoir reçu environ 400 000 demandes de réservations pour la Tesla Modèle 3, qui arrivera sur le marché, seulement à la fin de 2017 (cout : 35 000$ – 1000$ pour s’inscrire dans la file d’attente).

Communauto, entreprise d’auto-partage en libre-service, basée à Montréal, s’est équipée de plusieurs modèles de VÉ : Chevrolet Volt, Nissan Leaf et Ford Focus.

Téo Taxi, compagnie évoluant à Montréal, est composée d’une soixantaine de véhicules électriques.  La compagnie compte proposer également la location de voitures électriques en autopartage.

Taxi Diamond annonce le remplacement progressif de ses véhicules par des voitures hybrides ou électrique.

Les constructeurs  poursuivent les recherches pour améliorer les performances techniques des VÉ.  De nouveaux modèles voient le jour, l’autonomie des batteries s’améliore, les infrastructures publiques de recharge se développent.

Les voitures électriques sont de plus en plus considérées comme un  excellent moyen pour réduire l’impact de la circulation automobile sur le climat.

Avec des campagnes de communication appropriées, les consommateurs devraient de plus en plus se rendre compte de la  rentabilité des VÉ, surtout si l’on tient compte des aides gouvernementales et des économies possible sur le long terme (entretien – consommation énergétique très réduite par rapport aux véhicules à essence).

Nouveaux modèles à découvrir (déjà sur le marché ou à venir)

http://www.autonet.ca/fr/2016/04/29/les-nouveaux-vehicules-100-electriques-sur-le-marche

 

Sources :

http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/societe/2016/01/19/001-voiture-electrique-vehicule-quebec-hausse-nombre-quebec-obstacles-cout-autonomie-bilan-portrait-borne-recharge.shtml

http://www.aveq.ca/actualiteacutes/category/gaz-a-effet-de-serre-ges

http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/international/2015/11/04/003-norvege-electrique-auto-voiture-avantages-oslo-mesures-gouvernement-voies-reservees-bornes-taxes.shtml

http://www.avere-france.org/Site/Article/?article_id=6536

http://fr.canoe.ca/argent/actualites/archives/2016/04/20160424-110603.html

http://auto.lapresse.ca/actualites/tesla/201604/15/01-4971705-tesla-presque-400-000-modele-3-reserves.php

http://www.autoelectrique.net/voiture-electrique

http://www.caa.ca/fr/quel-avenir-pour-les-voitures-electriques/

http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2015/07/28/20002-20150728ARTFIG00004-vehicules-electriques-la-norvege-domine-la-france-a-la-traine.php

 

 

 

 

Montréal, la plus belle en été!

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Voila! L’hiver est officiellement terminé, bien qu’il manifeste encore quelques soubresauts.  Le printemps est là et l’été est à nos portes. On voit déjà les beaux jours se profiler à l’horizon.  Les barbecues, les terrasses reprennent vie doucement.  On commence à profiter avec joie, quand il veut bien se montrer,  des rayons bienfaisants de ce magnifique soleil qui réchauffe nos corps et nos cœurs.

Oui, l’été est bien à nos portes. Et on s’apprête, en famille, seul ou entre amis à retourner et préparer la terre pour ensemencer nos jardins.  C’est un plaisir pour moi, quand, à travers les quartiers , en déambulant dans les rues, les ruelles, je vois les gens s’activer, pelles, sacs de terre, engrais, plantules en mains, pour préparer ce qui d’ici quelques semaines deviendra un beau et magnifique jardin ou tout simplement un beau balcon fleuri, plaisir pour les yeux et fierté de ceux qui les ont préparés avec soin et beaucoup d’amour.

Balcon fleuri 1 balcon fleurie 2

J’adore cette période de l’année où Montréal, après de longs jours, de longues semaines d’hiver, commence à s’animer (c’est juste une figure de style, car Montréal est toujours en mouvement!) pour devenir cette magnifique ville toute fleurie de partout : jardins publics, rues, ruelles, maisons, balcons, …).  Oui, Montréal ainsi parée, est pour moi la plus belle et la plus inspirante des villes.

jardin rue fleurie

Oui, j’aime vraiment cette période où, d’une  certaine manière, tout semble reprendre vie. J’adore les plantes, j’adore les fleurs, qui par leur fraicheur, leur éclat, sont un réel hymne à la vie.  J’adore, en les regardant, me laisser envahir par ce ravissement qui surgit toujours en moi devant leur beauté.  Une beauté qui vous invite à la sérénité, à la paix, à la méditation, à une parfaite communion avec la nature.

Après l’hiver, on renait réellement à la vie!

jardin 2  Fleurs

 

Manger vivant

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Des agents de conservation, des additifs, des colorants sont ajoutés à la plupart des produits que nous consommons. Sont-ils inoffensifs? Quelles sont les réelles propriétés nutritives des aliments que nous achetons?  Nous ne savons plus ce que nous mangeons ou plutôt nous mangeons la plupart du temps des aliments sans vie, transformés, dénaturés qui nous prédisposent à un grand nombre de maladies.  C’est sans doute pourquoi on observe un intérêt croissant pour l’alimentation vivante.  En effet, préoccupés de leur santé, soucieux de leur alimentation ou souhaitant avoir un mode vie plus sain, beaucoup de gens choisissent de manger vivant.

L’alimentation vivante, de quoi s’agit-il?

C’est un mode d’alimentation qui privilégie les produits frais, crus qui n’ont subi aucune transformation (à part la germination et la fermentation) et sont facilement assimilables par l’être humain.  On y retrouve globalement les fruits, les légumes, les herbes, les algues, les noix, les graines germées.

Le Docteur Edmond Bordeaux Szekely, l’un des pères fondateurs de l’alimentation vivante, a classé les aliments vivants en deux catégories ; nous en citons quelques-uns :

1- Les aliments biogéniques qui comprennent tous les aliments germés :

  • Graines germées :luzerne, fenugrec, carotte, chanvre, tournesol, quinoa…
  • Noix trempées et/ou germées :amandes, noisettes, cajous…
  • Céréales germées :blé ancien, épeautre, orge, sarrazin, riz…
  • Légumineuses germées :lentilles, haricots mungo (soja), pois chiches, haricots rouges…

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2- Les aliments bioactifs qui regroupent les produits naturels, bruts, non cuits qui n’ont pas subi de transformations importantes comme :

  • Fruits et baies : banane, pomme, poire, myrtille, agrumes, pêche, poire
  • Fruits séchés : dattes, raisins secs, goji
  • Fruits gras : avocat, olive, noix de coco
  • Légumes crus : carotte, concombre, radis, tomate
  • Pousses et salades vertes
  • Fruits oléagineux, noix : amande, cajou, noix du Brésil, noix de Grenoble (non grillées, non salées)
  • Boissons et légumes lacto-fermentés : choucroute crue, kéfir
  • Jus de fruits/légumes frais (faits maison)
  • Sucres non raffinés : sucre de canne complet, sucre de coco
  • Huiles biologiques pressées à froid : huile d’olive, huile de coco, huile de tournesol
  • Fromage à base de lait cru (de préférence chèvre ou brebis)


Les avantages de l’alimentation vivante

L’alimentation vivante influence de façon positive plusieurs aspects de notre santé. Elle permet d’avoir un organisme en meilleure santé en :

  • Apportant vitamines, fibres, antioxydants à notre corps
  • Améliorant certaines fonctions comme la digestion
  • Favorisant la désintoxication du corps et l’élimination des déchets accumulés dans l’organisme.
  • Retardant le vieillissement. Les antioxydants – substances diminuant ou empêchant l’oxydation de nos cellules – qu’on trouve dans les aliments vivants, aident à lutter contre les radicaux libres (molécules qui oxydent et détruisent nos cellules).

Avec ce type d’alimentation, toutes Les enzymes, qui sont naturellement  dans les fruits, les légumes et les germinations, restent intactes.  Alors qu’avec la cuisson, les produits perdent une bonne partie de leur fraicheur et des vitamines qu’ils contiennent et un effort supplémentaire est nécessaire pour la digestion.  L’alimentation vivante, c’est un taux d’énergie accru.

Par ailleurs, manger cru permet également de préserver l’environnement (pas de dépenses énergétiques, pas de cuisson des aliments).  Ce type d’alimentation favoriserait aussi la perte de poids.

Changer de mode d’alimentation, est-ce sans risques pour la santé?

L’alimentation vivante offre certes bien des avantages.  Cependant, avant de s’y engager, il serait quand même judicieux de s’informer adéquatement; car en éliminant plusieurs aliments de notre régime habituel, sans un avis professionnel, nous sommes susceptibles de développer certaines carences nutritionnelles.

La conversion à l’alimentation vivante peut se faire graduellement, à temps partiel et avoir quand même beaucoup de bienfaits sur notre santé.  En fait, nous pensons que l’équilibre serait la clé.

En 1930, les observations du Dr Paul Kouchakoff, de l’institut clinique chimique à Lausanne (Suisse), démontraient qu’on pouvait profiter des bienfaits de l’alimentation vivante tout en mangeant des produits cuits. Plus précisément, il recommandait de consommer les aliments cuits après les aliments crus; les aliments vivants rendant plus digestes les aliments cuits.  Un régime où on retrouverait aliments crus (en plus grande proportion) et aliments cuits convenablement, répondrait quand même aux besoins nutritionnels, tout en ayant l’avantage d’être moins exigeant.

À Montréal, l’alimentation vivante a fait école.  Des passionnés de cette nouvelle culture alimentaire ont crée « Crudessence ».  À travers leurs restaurants et comptoirs santé, ils offrent une cuisine sans cuisson, complètement végétalienne (sans produit d’origine animale).  Et selon Jean-Marie Villeneuve (Le Soleil), dans son article du 1er avril 2016, «Après avoir fait le plein (vraiment!) de végétaux, on sort de Crudessence énergisé et aussi léger qu’une plume».

Et vous, vous laisserez-vous tenter par la nourriture vivante?

Sources :

http://www.passeportsante.net/fr/Nutrition/Regim/Fiche.aspx?doc=alimentation_vivante_regime

http://www.lapresse.ca/vivre/fois-5/201109/26/01-4451441-5-raisons-de-manger-vivant.php

http://www.aliv-e.com/fr/product/prodspec/manger_vivant_pour_vivre_mieux_et_plus_longtemps.asp

http://www.energie-sante.net/as/?p=10

http://www.guidesanteminceur.com/article611/Une-autre-facon-de-s-alimenter

http://www.cancer.ca/fr-ca/cancer-information/cancer-101/what-is-a-risk-factor/diet/antioxidants/?region=on

http://www.reseauecolo.ca/chronique_detail1.php?idchronique=65

http://www.lapresse.ca/le-soleil/vivre-ici/restaurants/201603/30/01-4965968-crudessence-vert-cool.php

http://www.mangervivant.fr/

 

 

 

 

 

 

L’eau

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Nous accordons généralement une importance relative  à ce qui nous vient facilement et nécessite peu d’efforts.  C’est le cas de l’eau,  assez souvent sous-estimée et qui pourtant recèle de nombreuses vertus.

Les vertus de l’eau

Rappelons que sans être un aliment, l’eau joue un rôle important et contribue au bon fonctionnement de notre corps.  Citons parmi ses nombreuses fonctions :

  • L’hydratation de la peau
  • La lubrification des articulations
  • Le transport des nutriments absorbés
  • L’élimination des déchets de la digestion

En plus de ces fonctions régulières, l’eau est une ressource qui n’en finit pas de nous étonner.  En effet, elle contribue à :

  • Faciliter la perte de poids
  • Améliorer les capacités cognitives et mentales
  • Aider au maintien des muscles.

S’hydrater adéquatement permettrait d’éviter les lésions musculairesSelon certaines études, 8 à 10 verres d’eau par jour pourraient soulager des douleurs d’articulation.

Quelle quantité d’eau boire

Le corps perd, chaque jour, plus de 2  litres d’eau (à cause de la sueur, de l’urine etc).  En fonction de cela, il est donc nécessaire de boire en quantité suffisante.  La formule généralement recommandée est de 1,5 à 2 litres d’eau par jour.  Bien entendu, tenant compte de certains facteurs, comme le climat, le mode de vie, l’âge, la taille,  chacun a ses propres besoins en eau.

Notons que notre alimentation contribue également à l’apport en eau :

  • Les fruits et légumes contiennent 80 à 95% d’eau
  • Les viandes et poissons, 65 à 70%

Ces différents apports hydriques combinés à la consommation d’un litre à un litre et demi d’eau par jour devraient constituer notre ration quotidienne.

Certains experts préconisent 4 verres d’eau dès le réveil; à boire progressivement, avant le petit-déjeuner.  Consommer l’eau l’estomac vide, contribue à purifier notre organisme, par l’élimination des toxines et à stimuler notre métabolisme.  Cela procure également une sensation de satiété qui diminue les envies de manger tout au cours de la journée.

Les japonais figurent parmi les adeptes de cette habitude de boire de l’eau à jeun.  Ils suivent la « thérapie de l’eau »,  approuvée par l’association médicale japonaise, (Japan Medical Association).  Facilitant la perte de poids, cette thérapie serait également efficace contre certaines maladies (arthrite, asthme, maux de tête …) n’aurait pratiquement aucun effet secondaire, à part de fréquentes  mictions.

Assurons-nous toutefois que l’eau soit de qualité,  sans calcaire et produits chimiques; et question d’améliorer le goût, ajoutons-y quelques gouttes de citron.

 

Source :

http://www.passeportsante.net/fr/Actualites/Dossideders/ArticleComplementaire.aspx?doc=eau_questions_sante_do

http://www.franceinfo.fr/emission/modes-de-vie/2013-2014/les-bienfaits-de-l-eau-elle-diminue-la-fatigue-quotidienne-04-24-2014-16-17

http://amelioretasante.com/les-bienfaits-de-boire-de-leau-lestomac-vide/

La méditation

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Pratique orientale millénaire, la méditation connait une expansion extraordinaire depuis quelques années dans les pays occidentaux.   Cette discipline ancestrale captive un nombre grandissant d’adeptes d’horizons divers : vedettes sportives, du cinéma, personnalités du monde des affaires, médical, scientifique etc.

Comment expliquer un tel engouement ?  Les nombreux bienfaits que procure cette pratique n’y sont certainement pas étrangers.  Citons-en quelques-uns : capacité d’apaiser le mental, de réguler les émotions, de réduire le stress, d’apporter calme et sérénité, d’augmenter la concentration. On comprend mieux dès lors, l’attrait et l’intérêt suscités dans différents milieux et sphères d’activités, par cette philosophie de vie.

Le monde scientifique

À la fin des années 1970, Jon Kabat-Zinn, chercheur à l’école de médecine de l’Université du Massachusetts, a conçu une méthode  de réduction et de contrôle du stress basé sur la pleine conscience, le MBSR (mindfulness-based stress reduction). Cette méthode a beaucoup aidé à améliorer la qualité de vie de nombreux malades.

Rappelons que la pleine conscience, appelée également présence attentive, est une forme de méditation où l’esprit se fixe pleinement sur le moment présent, sur ce qu’on est en train de vivre, sans porter de jugement.

Depuis le MBSR  du Dr Jon Kabat-Zinn, de plus en plus de médecins et de scientifiques se sont essayés à la méditation.

En 2012, Simon Grégoire, psychologue et professeur à l’UQAM, a fondé le  Groupe de recherche et d’intervention sur la présence attentive (GRIPA).  Ce groupe affilié à  l’UQAM, comprend des chercheurs de plusieurs universités québécoises, tous intéressés par la notion de pleine conscience, présence attentive.

Richard Davidson, neurologue mondialement connu, a pu prouver, à partir d’expériences avec des experts en méditation, les changements que la méditation peut effectuer dans le cerveau

Le monde universitaire

Aux États-Unis, plusieurs facultés de médecine, telles Stanford, Harvard enseignent des exercices de méditation selon la méthode du Dr Jon Kabat-Zinn.

À l’Université de Montréal,  des ateliers de science, conscience et bien-être sont  animés par le Dr Hugues Cormier, professeur au Département de psychiatrie à l’UdeM.

Programme offert par la Faculté de médecine de l’Université de Montréal

Le monde médical

Beaucoup de professionnels de la santé à travers le monde, des psychologues, des psychiatres utilisent aujourd’hui la méditation pour soulager les patients.  Selon la psychiatre Thanh-Lan Ngô, responsable du programme des maladies affectives à l’hôpital du Sacré-Cœur de Montréal : « Méditer permet de diminuer l’anxiété, et divise par deux le risque de rechute de la dépression »

La méditation pleine conscience peut se révéler bénéfique pour le personnel  médical également.  Ainsi, à Montréal, à la clinique MindSpace, des sessions de réduction du stress axées sur la pleine conscience, sont offertes à des médecins, infirmières et autres membres du personnel hospitalier.

Le milieu des affaires, se laisse séduire aussi par la méditation.  C’est le cas de Google qui y intéresse ses employés, afin de favoriser le bien-être et la créativité au travail.

Mario Cayer, spécialiste du comportement organisationnel et du stress au travail, a mis sur pied un programme de formation-recherche (Complexité, conscience et gestion), à l’Université de Laval.  Chaque année, des gestionnaires suivent sa formation d’une dizaine de jours, étalés sur un an.  Selon lui, ceux qui pratiquent la présence attentive auraient une façon différente de gérer les conflits, de prendre des décisions et feraient preuve d’une plus grande sagesse.

Le milieu scolaire, utilise également la méditation pour aider les enfants à se concentrer sur les apprentissages et leur apprendre à gérer des situations difficiles.

À travers la méditation, on peut dire que l’Orient et l’Occident se sont rencontrés et compris.  En effet,  cette pratique, encore méconnue il y a quelques décennies de cela, fait désormais partie intégrante, et à maints égards, de la vie quotidienne de plusieurs de ses adeptes occidentaux. Ce à quoi nous ne pouvons qu’applaudir, surtout quand on observe les nombreuses retombées positives de la méditation qui, en fait, correspond à un réel besoin de nos sociétés actuelles, hyper stressées.

Soulignons, toutefois, que des recherches sont encore en cours et que bien d’autres bienfaits attribués à la méditation, tels  la perte de poids, restent encore à prouver.

Sources :

http://www.lactualite.com/societe/le-boum-de-la-meditation/

http://dessinemoiunehistoire.net/relaxation-maternelle/

http://medecine.umontreal.ca/communaute/les-etudiants/bureau-des-affaires-etudiantes-vie-facultaire-et-equilibre-de-vie/essence/

http://future.arte.tv/fr/altruisme/meditation-et-altruisme

http://ici.tou.tv/second-regard/S2014E14?autoplay=true

http://www.lemonde.fr/m-actu/article/2014/05/09/j-y-etais-aux-lecons-de-meditation-de-google_4413231_4497186.html

http://www.ledevoir.com/societe/science-et-technologie/426612/la-meditation-pleine-conscience

http://www.lesaffaires.com/strategie-d-entreprise/management/les-gestionnaires-ont-besoin-d-un-nouveau-seuil-de-conscience/522378

http://www.association-mindfulness.org/mbsr.php

BookTubers – Quelles perspectives?

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Les BookTubers (https://ginadelpe.wordpress.com/2016/02/29/booktube-ou-le-livre-presente-autrement/) commencent à attirer l’attention en dehors de leur cercle;  le monde de l’édition s’y intéresse de plus en plus.  Le Syndicat National de l’Edition, lors des assises du livre numérique de 2014 en France, proposait déjà la conférence «Qui sont les BookTubeurs».  En mai 2015, Livres Hebdo, magazine français destiné aux professionnels du livre, leur consacrait un dossier «Le Temps des BookTubeurs».

Étant très suivis par des dizaines de milliers d’abonnés, les BookTubers  représentent une aubaine pour les éditeurs.  En effet, ces derniers sont informés sur les goûts et préférences des lecteurs et ont en même temps la possibilité de faire connaitre les dernières parutions. Les maisons d’éditions et les auteurs ont saisi l’importance de proposer des ouvrages intéressant ce public.

En novembre 2014,  à l’occasion du salon du livre et de la presse jeunesse de Montreuil, en France,  des auteurs de littérature jeunesse faisaient part de leur satisfaction vis à vis de BookTube et des blogs autour de la jeunesse. Cela palliait, selon eux,  au manque frappant de critiques professionnelles versées dans le créneau jeunesse au niveau des médias traditionnels. En effet, très peu d’émissions  sont consacrées seulement à la littérature et encore moins à ce jeune public et aux livres qui retiennent son attention.

BookTube,  le futur de la critique littéraire?

BookTube a une assez grande influence sur cette nouvelle génération de lecteurs. Ces derniers peuvent désormais trouver les conseils qu’ils recherchent et qu’ils ne reçoivent pas  dans les médias et les bibliothèques. Le rôle de conseiller, d’intermédiaire du livre qui était auparavant celui des bibliothécaires, semble désormais être endossé par BookTube.  Les bibliothèques, pour la plupart, n’ayant pas su s’adapter à l’arrivée des réseaux sociaux, à la culture du web  (échanges sur le web avec les lecteurs, compréhension de leurs codes et rituels etc.).

L’indépendance des BookTubers

Beaucoup se demandent toutefois, si les BookTubers font de la critique ou de la promotion.  Certains recoivent en effet une rémunération pour mentionner des titres dans leurs vidéos. Aux Etats-Unis, en Argentine, des BookTubers font de ce loisir  une activité lucrative. Ils proposent de placer des produits ou bien ils s’affilient à des librairies en ligne.  D’autres font appel à des agents, dans le but d’obtenir plus de vues et gagner davantage d’argent.

Quelle que soit la ligne ou l’orientation choisie, tous les BookTubeurs s’entendent sur un point: la priorité à la lecture.  D’autant que beaucoup se sont impliqués dans cette activité,  en raison du vide de la communication en littérature jeunesse.   Pour Justine de Fairy Neverland : «Le but est de faire découvrir des livres.  Certaines personnes m’ont dit qu’elles avaient commencé à lire après avoir regardé des vidéos. C’est ça qui est important.»

Sources :

http://lrf-blog.com/2014/12/07/booktube/

http://mondedulivre.hypotheses.org/4116

http://www.slate.fr/story/108953/booktubeurs-nouveaux-youtubeurs-mode

 

 

Les enjeux climatiques

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Les changements climatiques, dûs à une augmentation de la température globale, ont atteint une ampleur sans précédent ces dernières années.  Selon les scientifiques, l’activité humaine, en lien avec les progrès de l’industrialisation, serait la cause du réchauffement de la Terre. Plus précisément, l’accroissement des gaz à effet de serre (GES) dans l’atmosphère ont pour conséquences l’accélération des changements climatiques.

Rappelons que les GES  sont des gaz présents naturellement dans l’atmosphère terrestre, permettant de retenir la chaleur près de la surface de la Terre.  Comme le verre d’une serre, ils emprisonnent la chaleur. Appelé « effet de serre », ce processus naturel a permis le maintien de la vie sur Terre.  Sans  ce phénomène de gaz retenant la chaleur, la terre serait trop froide, aucune espèce n’y serait viable.

En fait, l’effet de serre de l’atmosphère est plutôt bénéfique en soi. Le danger vient de sa modification rapide par l’homme. Les activités modernes de l’homme, l’utilisation des énergies fossiles (pétrole, charbon, gaz), la déforestation et l’agriculture intensive, ont ajouté d’énormes quantités de dioxydes de carbone et autres gaz à effet de serre dans l’atmosphère.  Ce qui a pour effet de diminuer la capacité d’absorption du CO2 par la planète.

Il s’avère désormais impératif de réduire, de façon drastique, la production de GES.  Sinon, les évènements météorologiques extrêmes (sécheresses intenses, pluies diluviennes, tempêtes tropicales, ouragans, etc.) augmenteront en intensité et fréquence avec pour conséquences, la baisse des productions agricoles, la dégradation de la qualité de vie, des problèmes de santé publique (smog, vagues de chaleur, transmission accrue de maladies), la montée des océans et la perturbation des écosystèmes, mettant en danger plusieurs espèces.

Pour comprendre le réchauffement climatique : https://youtu.be/T4LVXCCmIKA

La calotte glaciaire en danger dans l’Ouest de l’Antarctique : https://youtu.be/Imz7umcPAFI

Mesures prises par les nations

Depuis la première conférence mondiale sur le climat à Genève, en 1979,  plusieurs sommets se sont tenus en ce sens à travers le monde.  Au fil du temps, on se rend compte toutefois qu’il y a un fossé entre les bonnes intentions et la réalité.

En 1997, la 3e conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP3), a lieu à Kyoto.  Les pays industrialisés s’engagent alors à réduire les émissions de gaz à effet de serre de 5%.

2009 à Copenhague (COP15) : Accord visant à limiter le réchauffement planétaire à 2 °C par rapport à l’ère pré-industrielle; mais aucun engagement chiffré de réduction des émissions de gaz à effet de serre.

2015 à Paris (COP21) – Points saillants:

  • Maintenir la hausse de température en dessous de 2 °C; si possible tendre vers 1,5°C, pour préserver les États insulaires, davantage menacés par la montée des eaux. Cependant, vu l’état actuel des émissions de gaz à effet de serre dans le monde, le plafond de 1,5% n’est pas réaliste. En fait, les contributions nationales (baisse des émissions de CO2 par pays) aboutissent à un réchauffement global compris entre 2,7 °C et 3 °C, bien au-delà de la limite recommandée par les scientifiques.
  • Aide financière (100 milliards de dollars par an à partir de 2020) des pays développés vers les pays en développement (PED), pour les aider à faire face au dérèglement climatique (montée des eaux, sécheresse …) – Révision des engagements tous les cinq ans.

Est-il trop tard?

Selon M. R. K. Pachauri, le président (2002 à 2015) du GIEC ((Groupe d’Eperts Intergouvernemental sur l’Évolution du climat) : «Nous disposons de peu de temps avant que la conjoncture permettant de limiter le réchauffement à 2 °C ne prenne fin. Pour que nous ayons une bonne chance de rester au-dessous de 2 °C à un prix gérable, nos émissions, sur le plan mondial, devraient diminuer de 40 à 70 % entre 2010 et 2050, et tomber à zéro ou moins d’ici 2100.»

Perspectives

Techniques à l’étude pour lutter contre le réchauffement climatique.  Citons quelques-unes:

-Fertiliser les océans, afin que les organismes marins absorbent beaucoup plus de CO2.

Alcaliniser pour lutter contre l’acidification de l’eau qui ralentit la capacité des océans à stocker le CO2 dans leurs profondeurs.

Capter et stocker le CO2 Au lieu de laisser le CO2 dans l’air, on pense  le capter à la source et le transporter dans des pipelines vers des lieux de stockage spécifiques. D’après les experts du climat, il est impensable de limiter le réchauffement de la planète à 2°C avant la fin du siècle sans utiliser cette méthode.

Les changements climatiques représentent tout un défi.  Même si les répercussions de ces changements varient d’une région à l’autre, tous les pays sont concernés; le problème est planétaire.  Des résultats significatifs ne pourront être obtenus qu’avec le concours de tous et la collaboration de toutes les échelles de la société.

Pour conclure, laissons la parole à M. R. K. Pachauri, président du GIEC :

 «Nous avons les moyens de limiter les changements climatiques. Il existe de nombreuses solutions qui permettent un développement économique et humain continu. Nous n’avons besoin que de la volonté d’évoluer…».

Sources :

http://www.davidsuzuki.org/fr/champs-dintervention/changements-climatiques/enjeux-et-recherche/principes-de-base-du-changement-climatique/que-sont-les-changements-climatiques/

http://equiterre.org/fiche/laction-de-lhomme-au-coeur-du-rechauffement-climatique

http://www.notre-planete.info/actualites/actu_4124_GIEC-conclusion-5e-rapport-changement-climatique.php

http://www.leparisien.fr/environnement/nature/fonte-des-glaciers-en-antarctique-le-niveau-des-mers-monterait-de-3-metres-03-11-2015-5243083.php

http://www.ladocumentationfrancaise.fr/dossiers/changement-climatique/chronologie.shtml

http://www.cop21.gouv.fr/decryptage-de-laccord/

POUR UNE COMMUNICATION RÉUSSIE

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Processus par lequel on transmet des informations ou des connaissances à autrui, la communication fait partie de notre réalité quotidienne.  Cependant, établir des relations avec les autres, leur transmettre des messages, cela suffit-il pour que la communication soit une réussite?   Selon certains experts, des habiletés particulières se révèlent nécessaires, pour que la communication soit un succès et satisfasse toutes les parties impliquées.

Il faut davantage que les mots

Dans le domaine de la communication, on a longtemps pensé que l’émetteur avait le rôle le plus important et que le récepteur était complètement passif. Ainsi, selon cette théorie, on croit par exemple que le professeur est actif et non l’étudiant.  Concrètement, les choses se passent autrement. Sans un échange réel entre les deux parties, la communication n’a pas vraiment lieu.  Que faut-il pour cela?

Lorsqu’on s’exprime, on fait appel à des signes verbaux et non verbaux pour schématiser et transmettre au mieux son message. Pour que la communication ait lieu, il faut que celui à qui s’adresse le message en reconstruise la signification. Sans cela, on émet des sons, on écrit des messages, mais on ne peut pas vraiment parler de communication. Cependant, ce serait illusoire de croire que le message sera reconstruit tel que délivré par l’émetteur, ce, pour de multiples raisons : le ton de l’orateur ou l’opinion qu’on a de celui qui s’exprime ou le contexte dans lequel est délivré le message. Ainsi, en période de récession, un employé ne retiendra du discours de son patron que le fait qu’il conserve son emploi.

L’émetteur du message a quand même quelques outils pour s’assurer que la reconstruction se fasse dans le sens où il le souhaite. Il s’arrangera ainsi pour répéter de façon différente un message qu’il pense difficile à saisir ou attirera l’attention sur ce qui est plus important. Se montrer empathique, se mettre à la place d’autrui se révèle assez utile pour diminuer les risques de mésinterprétation.

En dépit de tous les efforts déployés par l’émetteur, le récepteur ne se laissera pas manipuler pour autant, car il crée un contre-discours. Intérieurement, il se fait une opinion sur le message et son auteur. Il se dit par exemple, ‘’qu’est-ce que l’auteur veut dire ici’’ ou ‘’cette phrase ou ce paragraphe n’a pas sa raison d’être’’.  L’auteur quant à lui, pour orienter le conte-discours, utilisera certaines expressions telles que ‘’n’allez surtout pas penser que’’ ou ‘’ du moins je le crois’’. On voit donc le caractère à la fois interactif et complexe de la communication.

C’est cette activité entre émetteur et récepteur qui détermine le sens et la portée finale du message.  Ceci a de quoi inciter les émetteurs de messages à beaucoup plus d’humilité;  car il ne suffit pas d’écrire ou dire les choses clairement pour qu’on les comprenne.

L’identité des interlocuteurs

Toutes les fois qu’on communique, c’est une façon de dire à l’autre qu’on existe. Ainsi, prendre la parole, c’est une façon d’exister par rapport aux autres. En même temps, quand nous communiquons, c’est une façon de signifier à notre interlocuteur qu’on a remarqué sa présence, qu’il existe pour nous. On en veut pour exemple, ces bribes de conversation ‘’bonjour’’ ou ‘’comment ça va’’.

À travers la communication, en plus d’affirmer notre existence et celle des autres, nous dévoilons qui nous sommes. Quel que soit le sujet traité, on révèle un peu de son identité.  D’un autre côté, celui qui parle, exprime à ses auditeurs qui ils sont pour lui. Les sujets abordés, la manière dont ils sont présentés sont très révélateurs. Si le langage employé est très simple, l’interlocuteur peut penser que l’intervenant ne le croit pas très intelligent. Si par contre l’intervention est bien préparée, l’auditoire se dira que le conférencier le tient en estime.

L’identité est assez sensible chez les humains.  Les gens réagissent parfois davantage aux messages relatifs à leur identité lors d’une communication qu’au contenu réel de celle-ci. Il s’agit là d’une réalité dont on devrait se rappeler quand survient un problème de communication qui peut être dû au message négatif sur son identité que l’interlocuteur croit lire entre les lignes.

L’élément principal

En communication, contrairement à ce que l’on pourrait croire, l’élément principal ce n’est pas nous, mais l’autre.  Plus nous prendrons en compte les besoins, goûts et intérêts de nos interlocuteurs,  mieux  nous pourrons leur parler.  Par contre, moins nous leur accorderons de l’importance,  moins nous retiendrons leur attention.  Pensez-y quand vous aurez à préparer une réunion importante.  Se renseigner sur ceux avec qui vous aurez à communiquer s’avèrera tout à fait payant.  L’attention à l’autre est le secret pour assurer le succès d’une communication.

 

SOURCE :

Francine Harel Giasson

Cliquer pour accéder à Harel_Giasson_sources_communication_efficace.pdf

 

 

 

 

 

BookTube ou le livre présenté autrement

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Issu de la contraction des mots anglais Book et YouTube, BookTube est un phénomène qui, depuis ces dernières années, fait l’objet  d’un engouement extraordinaire de la part des jeunes amateurs de livres.

De quoi s’agit-il?

Des jeunes, généralement des jeunes femmes dans la vingtaine, les‘’booktubers’’ sont passionnés par les livres, particulièrement les livres jeunesse, les romans jeunes adultes, la littérature de l’imaginaire (science-fiction, fantastique).  À travers des vidéos artisanales, créant une mise en scène où se mêlent souvent l’humour et l’ironie, ils nous font découvrir leur univers, la plupart du temps, leur chambre ou leur salon, avec des étagères remplies de livres qu’ils commentent avec enthousiasme et passion.

Ils sont suivis par une communauté de lecteurs, en constante expansion. Le phénomène a vraiment pris de l’ampleur, particulièrement dans les pays anglophones et hispaniques, où les booktubers les plus connus sont suivis par plusieurs centaines de milliers d’abonnés et enregistrent des millions de vues.

Aux États-Unis et dans le monde francophone, parmi les booktubers jouissant d’une grande notoriété, on peut citer :

• L’américaine Christine Riccio, l’une des pionnières, suivie par 162 000 personnes sur sa chaîne PolandbananasBOOKS, avec plus de 14 millions de vues.
https://www.youtube.com/user/polandbananasBOOKS

Les françaises :
• Nine des Lectures de Nine, avec 20 513 abonnés et 977 801 vues (depuis mars 2013)
• Justine de FairyNeverland avec 16 275 abonnés et 997 417 vues (chaîne ouverte en octobre 2011)

La suisse :
• Margaud Liseuse avec 19 021 abonnés et 1 215 725 vues (depuis octobre 2007)

L’hyper-connectivité est l’une des caractéristiques de ces jeunes lecteurs. En effet, une grande interaction existe avec le public qui commente et partage son expérience, mais également entre les booktubeurs qui se lancent des défis avec des tags (sorte de questionnaires thématiques), ou des vidéos en commun.

Pour se faire connaître, augmenter leur audience et rester en contact avec leur public cible, les booktubers utilisent plusieurs médias sociaux (Facebook, Google +, Twitter, Instagram, Tumblr, réseaux sociaux littéraires, etc.). Certains d’entre eux tiennent également un blog.

Le langage des booktubers

Cette communauté de lecteurs a ses propres règles de communication, un jargon qui lui est propre. On y retrouve pas mal d’acronymes et d’anglicismes. Citons-en quelques-uns :
– PAL (pile à lire)
– Bookshelf (bibliothèque)
– Wish list (liste d’envies de lectures)
– Swap (échange de colis entre internautes)
– Bookhaul (ou butin de livres) un bilan des achats
– Unboxing, un déballage de colis ou encore un Wrap up, un bilan des lectures
– Public library haul (la présentation d’un butin de livres empruntés à la bibliothèque municipale)
– Pretty spines (une sélection de livres dont le dos est particulièrement joli)
– Read-a-thon et le BookTube-a-thon : des marathons de lectures

Dans le but de se faire comprendre par tous leurs fans, certains booktubers diffusent des vidéos dans lesquelles ils expliquent ce langage particulier. On retrouve ici une vidéo de NiNe, présentant ou plutôt décodant les expressions favorites des booktubers

Pour compléter ce portrait des booktubers, nous aimerions souligner un aspect plutôt paradoxal de leur personnalité. Cette nouvelle génération de lecteurs qui pour la plupart, n’ont rien connu d’autre que la technologie, sont curieusement des fanatiques du papier; ils y sont très attachés. Dans les vidéos, on les voit manipuler, toucher les livres avec un certain plaisir; ils posent avec grande fierté devant leurs bibliothèques. Ce qui porte à croire que le livre papier a encore de beaux jours devant lui et n’est pas à la veille de passer de mode.

Source :
Le monde du livre
http://mondedulivre.hypotheses.org/4116

Courrier international
http://www.courrierinternational.com/article/2014/08/21/des-critiques-et-des-clics

Les habiletés politiques

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L’art de mobiliser les sources de pouvoir dont on dispose, est la définition la plus courante généralement associée aux habiletés politiques.
Savoir convaincre, négocier, se créer un réseau, trouver des appuis, comprendre la dynamique de l’influence dans son environnement, sont autant d’habilités politiques.

Être habile politiquement

La dimension politique prend de nos jours, de plus en plus de place.   Les habiletés politiques sont ainsi perçues comme incontournables, si on veut être un acteur important, jouer un rôle déterminant dans son environnement de travail ou même simplement se protéger et garantir son emploi. L’environnement de travail étant considéré comme une arène où s’exercent des jeux de pouvoir ou d’influence.

Dans l’organisation, bien comprendre la dynamique de pouvoir, connaitre le réseau social des personnes, connaitre les valeurs qui y sont privilégiées, sont autant d’informations permettant de mieux se situer et d’évaluer sa propre position dans cet ensemble.

Avoir de bonnes idées ne suffit pas ou du moins  ne suffit plus. Pour les concrétiser, l’appui et le soutien de personnes influentes se révèlent nécessaires. C’est être bien naïf de croire que travailler consciencieusement, suffit seulement à provoquer l’adhésion, sans prendre en compte certains intérêts conflictuels ou chercher l’appui de personnes dont l’avis compte. Au sein de l’organisation, défendre ses travaux, les vendre, sont de toute importance, sous peine de les voir rejetés ou négligés. Pour avoir de l’impact, c’est donc une responsabilité, voire un impératif, de faire reconnaitre les mérites de ses projets ou de ses propositions.

Les réticences

Bien qu’elles se révèlent utiles pour faire approuver ses idées, ses projets, au sein des entreprises ou au niveau personnel pour faire progresser sa carrière, les habiletés politiques sont souvent décriées. Elles sont, en effet, associées assez souvent à la tricherie, la perfidie.
Les réserves face aux habiletés politiques s’expliquent aussi par certaines croyances, sur la manière dont devraient se comporter et fonctionner le monde et les organisations. Parmi ces croyances, on peut citer :
• La méritocratie (les récompenses sont accordées au mérite et de façon objective)
• Les relations humaines purement désintéressées
• L’autosuffisance (ne compter que sur ses propres moyens et ne rien devoir à personne)

Le devoir d’être habile politiquement

Les personnes honnêtes et compétentes, sous peine de laisser les mains libres aux incapables, tricheurs et malhonnêtes, devraient considérer qu’il est de leur responsabilité d’être habiles politiquement. Dans cet ordre d’idées, les habiletés politiques peuvent être considérées comme le complément indispensable de la compétence et de l’honnêteté.

Pour s’engager dans cette voie, tout en reconnaissant son désir d’influencer les autres et les éventements :

  • Il faut avoir confiance en soi et en son jugement
  • Il importe de comprendre que la méritocratie, les relations humaines désintéressées, l’autosuffisance, tout en étant louables en soi, ne représentent pas une vision juste de la réalité et de la façon dont les projets sont concrétisés.
  • Il faut se demander si on est disposé à déployer l’énergie nécessaire que supposent les habiletés politiques.

Les habiletés politiques, en fait, devraient être considérées, non comme de la manipulation, mais plutôt comme un atout permettant d’atteindre des objectifs que l’on estimeraient valables.  Nous ne voulons, bien entendu, pas ignorer que certaines actions posées au nom des habiletés politiques, s’associent davantage à la politicaillerie et aux combines.

Ceci étant dit, nous pensons qu’il revient à chacun de déterminer sa position morale vis à vis des habilités politiques.  Chacun ayant, en définitive, en fonction de ses valeurs, de son propre code d’éthique,  la responsabilité de distinguer les gestes politiques louables et valables de ceux qui ne le sont pas et de choisir le type de fonctionnement qui lui convient.

Source
Francine Harel Giasson, Les habiletés politiques : sans elles, point de salut

http://www.rsv.espacedoc.net/fileadmin/forres/habiletes-politiques-giasson.pdf

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